Théâtre musical en parole, musique et signes. Bilingue français et Langue des Signes Française à partir de 5 ans
Teaser du spectacle en vidéo. Réalisé par Mathieu Gervaise :
Fiche technique
Durée : 45 min
Interprètes :
- Irene Dafonte, comédienne
- Marc Closier, musicien
Écriture : Geneviève Rando
Mise en scène : Nathalie Marcoux
Scénographie et costumes : Emmanuelle Sage-Lenoir
Régie : Nathalie Marcoux ou Emmanuelle Sage-Lenoir
Composition musicale : Marc Closier
Vidéo : Mathieu Gervaise
Affiches : Cécile Gras
Entrez une nouvelle fois dans la forêt des contes, en compagnie du Chaperon rouge … et du Loup, inévitablement !
En musique, en geste, en français et en langue des signes : un espéranto du corps et de la voix pour dire l’apprentissage de la liberté, le danger d’une rencontre, la ruse du plus petit qui se sauve du grand méchant.
Tout y est, la petite fille choyée par sa maman et sa mère-grand, la galette, le petit pot de beurre, la forêt, le loup, « et patati et patata, patin couffin ». Tout y est, et pourtant tout est décalé. Ici la malice l’emporte sur la peur …
Tout y est, promis, juré : les mains poilues, les grands yeux, les grandes oreilles et même les grandes dents !! C’est pour mieux vous embarquer mes enfants, parce que..
« Tout le monde passe par la forêt.
Tout le monde.
C’est comme ça. »
Dans la création
Mot de l’auteure
Prologue à l’usage des parents et des enfants qui écoutent ensemble le conte du Petit Chaperon Rouge,et qui voudraient le conter un jour à leur tour.
« Qui n’a écouté un conte avant de s’endormir, ou par un jour de pluie grise ou assis en cercle sous une nuit d’été étoilée. Chaque enfant en a un souvenir. Une trace en lui.
Un soir, nous étions là à quelques uns devenus des « grandes personnes », autour d’un feu. Nous avons parlé de la journée et des bois autour de nous, de nos métiers, de nos enfants et de bien d’autres choses. Puis, sans savoir pourquoi ni comment, nous avons, à tour de rôle, évoqué notre Petit Chaperon Rouge. Celui qui est en nous. Chacun avait le sien, bien enfoui entre l’oreiller et la peur. Avec des détails et des sensations qui pouvaient se contredire ou au contraire certifier que le Petit Chaperon Rouge, tout le monde l’avait bien rencontré, et que c’était bien lui, enfin elle, et pas une autre.
Nous avons parlé longtemps de lui, jusqu’au moment où l’envie de raconter encore et encore le Petit Chaperon Rouge nous a démangé les mains, les jambes, la langue. Alors on s’est dit, pourquoi ne pas le raconter encore une fois ?
Mais tout le monde la connaît cette histoire.
Oui c’est vrai, mais ce qui compte, c’est qu’elle continue à voyager d’un enfant à l’autre, d’une forêt à un village, d’une grand-mère à ses petits-enfants et des loups aux bûcherons. Juste pour le plaisir d’avoir peur et d’aller se promener dans nos forêts secrètes.
Demain, ou plus tard, vous aussi vous écrirez probablement votre Petit Chaperon Rouge. »
La musique
Marc Closier a créé musique, ambiances, rythmes, sons et chansons du spectacle. Sur le plateau, il est en direct aux manettes : percussions, chant, guitare, saxophone (son instrument de prédilection) et sample. Lors de la représentation, les vibrations des instruments permettent au public sourd et malentendant d’accéder à ce langage musical.
La LSF dans ce conte
La LSF (Langue des Signes Française) est d’une richesse inouïe en images et un trésor inépuisable pour l’expression corporelle. Les scènes peuvent être racontées vues de loin, vue de près, représenter les déplacements… Appliquer cette langue dans un conte au théâtre, c’est magique.
Mais nous n’allions pas nous servir de la Langue de Signes sans faire un spectacle complètement accessible, bien évidemment. Tous les personnages signent autant qu’ils disent, ils parlent comme ça. Une langue corporelle commune, compréhensible par tous de façon intuitive et sensorielle.
Irene Dafonte, passionnée de cette langue, rend la LSF accessible aux entendants.